Selon une étude récente menée par Halifax, au cours de ces deux dernières années, le prix des logements dans 31% des districts sous autorité locale a largement dépassé les revenus nets des employées, ayant parfois atteint plus de 28% en 2015.
D’après le rapport d’Halifax, cet écart toucherait plus de 9 districts sur 10 se trouvant à Londres, au Sud-Est, Sud-Ouest et dans l’Est de l’Angleterre. Ces quatre régions représentent 111 des 119 zones que compte le pays. Halifax a déclaré que le plus grand écart entre la hausse des prix des logements et les salaires a été observé dans la municipalité d’Haringey à Londres. Les prix dans ce quartier ont subi une hausse en moyenne de 139 803£ (soit 160 658€) durant ces deux dernières années, dépassant en moyenne les revenus disponibles (nets) dans cette région de 48 353£ (55 555€) pendant la même période. On notera une différence considérable de 91 450£ (105,077€) soit 3 810£ (4 377€) de plus par mois.
Haringey est suivi de près par Harrow dans le Nord de Londres avec un écart de prix du logement rapporté au salaire de 77 791£ (89 363€), St Albans 72 995£ (83 856€) et Waltham Forest 63,646£ (73 116€).
Les seules régions qu ont enregistré des salaires au-dessus de la hausse du prix des logements sont le Nord Est (-3 324£ soit -3 820€), l’Ecosse (- 11 510£ soit -13 226€) ainsi que l’Irlande du Nord (- 15 951£ soit -18 329€).
Martin Ellis, économiste spécialisé dans le logement chez Halifax a déclaré : « Le regain d’activité dans le marché immobilier au cours de ces deux à cinq dernières années s’est traduit par une augmentation des prix immobiliers qui excédent la totalité des revenus disponibles du propriétaire moyen dans ces quartiers, tout particulièrement dans le Sud de l’Angleterre. »
Ce n’est plus étonnant de constater que des maisons ‘’gagnent’’ souvent plus que leurs résidents dans certains endroits et qu’il y ait des impacts au niveau local. Les propriétaires dans ces zones-là sont en mesure d’accroître rapidement la valeur nette de leurs maisons à des niveaux élevés. Toutefois, en ce qui concerne les acheteurs potentiels avec des salaires qui ne progressent pas au même rythme que l’évolution des prix, le coût d’achat d’une maison est devenu moins abordable durant cette période.